Santé : quand les lunettes connectées soignent
Les lunettes connectées sont de plus en plus élaborées et permettent aujourd’hui d’améliorer notre quotidien. Mais saviez-vous qu’elles pouvaient aussi soigner ? On vous explique comment la réalité augmentée peut se mettre au service des patients atteints d’autisme, de maladies mentales, ou de phobies.
Les Google Glass contre l’autisme
C’est l’idée géniale de chercheurs de l’université de Stanford pour venir en aide aux enfants autistes grâce aux Google Glass. Les lunettes connectées, qui ne sont plus disponibles à l’achat pour le grand public, sont en revanche toujours utilisées dans un cadre professionnel. Le concept d’Autism Glass : aider les enfants à analyser et à reconnaître les expressions faciales des gens autour d’eux, ce qu’ils ont habituellement du mal à faire, en raison de leur maladie. Les lunettes connectées envoient les images des visages à une intelligence artificielle, qui va afficher en temps réel des indices sur leurs émotions. Les enfants autistes peuvent donc se baser sur ces informations pour les reconnaître. Ces données sont également envoyées sur une application mobile, disponible pour les parents et le médecin, qui peuvent ainsi suivre les progrès de l’enfant. La technique est actuellement encore en phase de test mais les premières études ont été concluantes.
A noter que d’autres dispositifs d’aide aux personnes autistes grâce à la robotique existent, comme les robots Milo et Leka.
La réalité virtuelle au service des thérapies mentales
En plus de l’autisme, certains médecins envisagent d’utiliser les lunettes connectées pour guérir les addictions (alcoolisme, tabagisme) et les maladies mentales. L’idée est de confronter les personnes à leurs blocages, pour les aider graduellement à les affronter, sous la forme de thérapies audiovisuelles.
Le concept a même fait parler de lui au Congrès mondial de la téléphonie mobile de Barcelone en février dernier, A cette occasion, le PDG de Telesoftas, une entreprise qui conçoit des logiciels, avait expliqué l’utilité de ces thérapies, qui placent le patient dans un environnement sécurisé. L’entreprise lituanienne vient d’ailleurs de recevoir des fonds européens pour financer le développement d’applications de santé mentale pour des lunettes de réalité virtuelle, en collaboration avec des universités.
Les lunettes connectées anti-phobies
La lutte contre les phobies fait aussi partie de ces thérapies mentales, qui doivent beaucoup à la réalité virtuelle. A l’origine de l’un de ces projet un peu fou, il y a Eric Malbos, un psychiatre fan de jeux vidéos et de science fiction. Son idée avec C2Care ? Exposer les patients à leur phobie permet de l’éliminer. Pour un acrophobe, par exemple, plusieurs séances de réalité augmentée pourraient aider à guérir la peur du vide. C’est là qu’interviennent les lunettes connectées, qui permettent de propulser le patient sur un balcon en hauteur, par exemple, et de le familiariser avec ses sensations et ses peurs, sans pour autant risquer de faire une crise d’angoisse. Pour minimiser encore les risques, les patients peuvent choisir la situation dans laquelle ils souhaitent être plongés.
L’idée a aussi germé au Portugal, dans l’esprit des fondateurs de la start-up Psious. L’entreprise conçoit des applications destinées aux psychothérapies, qui sont utilisables avec n’importe quel casque de réalité virtuelle.
Alors, convaincu des effets de la thérapie mentale grâce aux lunettes connectées ? 😉