Yeux des animaux : du style et d’étonnantes capacités
Le mécanisme de l’œil, pour lui permettre de voir, est toujours le même. L’énergie lumineuse est perçue par l’œil, qui la transforme en énergie électrique afin de transmettre des informations au cerveau. D’une espèce animale à l’autre, le fonctionnement est identique. Ce qui change, ce sont surtout les caractéristiques des yeux ainsi que le nombre et le type d’information. Tous les animaux, humains compris, ont un mode de vie bien à eux. L’œil a donc dû s’y adapter. Cerise sur le gâteau, les yeux des animaux sont, en prime, souvent d’une beauté admirable.
Les yeux des animaux : parfait outil de chasse
Bien entendu, l’essentiel dans le règne animal, est de survivre. Pour cela, aucune autre solution que de se nourrir. Et pour se nourrir, il faut chasser. Les yeux des animaux ont la particularité indéniable de s’adapter à l’environnement, ainsi qu’au mode de chasse préconisé.
Ainsi, les caméléons, par exemple, possèdent un œil que l’on voit toujours très gros en comparaison de sa taille. Les parties étonnantes de cet œil, ce sont sa pupille, circulaire, et surtout un cristallin de puissance négative. Associé à la cornée, il lui permet d’utiliser ses yeux comme un télescope.
Comme le caméléon se nourrit exclusivement de petits insectes, ce pouvoir de zoom est d’utilité absolue. Mais quid de la mise au point ? Si l’image grossit, il faut tout de même que la qualité de celle-ci la rende utilisable par le cerveau.
Grâce à ce système de lentilles qui s’opposent, associé à un système de musculature en stries, la mise au point se fait très rapidement et très efficacement pour un animal de cette taille. Esthétiquement aussi, l’œil du Caméléon se rapproche grandement d’un objectif d’appareil photo !
Les pupilles verticales permettent à de nombreux animaux d’améliorer leurs performances de chasse. On les retrouve sur ceux qui sont tendance à chasser de jour comme de nuit. La dilatation de cette pupille leur permet de voir aussi bien dans les deux cas.
On peut citer le chat, le serpent ou le crocodile, qui possèdent tous cette capacité.
Les amphibiens justement, ont la particularité de naître sous forme de larve aquatique et de grandir avec un mode de vie terrestre. Cela leur permet d’être autant à l’aise dans l’eau qu’en dehors. Il leur faut donc un œil permettant d’être le plus efficace possible dans toutes les configurations.
La pupille verticale permet d’élargir le champ de vision dans la direction de la plus grande largeur de la pupille, offrant une vision parfaite dans l’axe perpendiculaire.
Cette forme de fente produit une qualité maximale dans la direction opposée à l’axe de la fente. En conséquence, les reptiles voient leur capacités de chasse sur terrain plat ou sous l’eau améliorées. Un diamètre réduit de la pupille procure une plus grande profondeur de foyer pour la lumière réfractée et empêche certaines aberrations.
D’un point de vue physique, cette particularité nous offre en plus de superbes images !
L’environnement des animaux, critère essentiel
L’œil est redoutable pour aider à trouver de la nourriture, mais également pour se protéger ou faire face aux particularités de son environnement. Les ruminants par exemple, possèdent un œil avec une pupille en fente, cette fois orientée horizontalement.
Cette particularité leur permet notamment de rester alerte lorsqu’ils broutent, car la position de leur tête penchée en avant rétablit alors la verticalité et offre une vision assez large pour détecter l’arrivée d’éventuels prédateurs.
Quant au chameau, il possède une double rangée de cils qui filtrent le vent et le sable, empêchant leur vision d’être altérée lors des tempêtes tant redoutées.
Même parmi certaines espèces de chien, on note des particularités qu’on ne retrouve pas chez d’autres, et qui sont fortement influencées par l’environnement.
Prenons l’exemple du husky, chien proche du loup et destiné à vivre dans de larges étendues froides et sauvages. Il possède un œil parfait pour repérer tout mouvement sur des plateaux où la visibilité est particulièrement lointaine, contrairement à d’autres races de chiens qui ne possèdent pas cette capacité.
Ce que l’on peut retenir, c’est donc que la sauvagerie de la nature dessine et fabrique les yeux des animaux. La détection, qu’il s’agisse de chasser pour se nourrir, de se protéger d’un prédateur ou afin de trouver un congénère, est l’élément principal qui permet, sans élément superflu, de rendre chaque espèce unique.
Si vous souhaitez en savoir, n’hésitez pas à vous plonger dans notre dossier sur la vision des animaux !
Sources : futura-sciences.com, Gatinel.com