DOSSIER La photophobie, symptômes fréquents
Rarement mentionnée, la photophobie peut s’avérer rapidement handicapante pour la vie de tous les jours. Tout le monde est plus ou moins sensible à la lumière. Il n’existe d’ailleurs pas d’être humain capable, par exemple, de fixer longuement la lumière du soleil sans en subir les conséquences. C’est justement le problème principal de cette ‘maladie’. En effet, puisque nous connaissons tous une sensibilité certaine aux lumières artificielles ou naturelles, il peut être compliqué de se diagnostiquer photosensible.
La photophobie, qu’est ce que c’est ?
Il faut savoir que la photophobie est considérée comme un ensemble de symptômes, plus que comme une maladie. Elle se caractérise par une sensibilité accrue à la lumière pouvant aller jusqu’à une intolérance complète. De faibles lueurs, comme la flamme d’une bougie, peuvent par exemple causer de un fort inconfort visuel, mais aussi des symptômes oculaires.
Ainsi, sécheresse oculaire, douleurs, picotements, migraines et yeux rouges peuvent être liés à une photosensibilité importante. Comme lorsque l’on fixe la lumière du soleil, un larmoiement excessif peut se produire. Même dans des cas où la lumière peut sembler de faible intensité.
Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, beaucoup de personnes souffrent de photophobie. S’il est difficile d’établir un chiffre précis, au vu des symptômes variés pouvant être cause ou conséquences, on estime à 15% la part de la population qui pourrait en souffrir au cours de la vie.
Il est à noter que les personnes aux yeux clairs connaissent un risque accru de développement des symptômes liés à la photophobie. En effet, une pigmentation moins importante des couches de l’œil chez les sujets aux yeux bleus ou verts expliquent une sensibilité plus importante. Ces couches étant en plus petite quantité, elles ne permettent pas de lutter aussi efficacement contre les effets de la lumière que les personnes aux yeux plus foncés.
Un diagnostic compliqué et des causes multiples
Ces nombreux symptômes rendent le diagnostic ophtalmologistes compliqués. Le médecin essaie souvent d’en savoir plus en demandant au patient ses antécédents médicaux et/ou familiaux. Il doit également vérifier par exemple la présence d’un glaucome ou d’une rétinopathie diabétique.
Lors de l’examen pratiqué par le médecin, une lumière est projetée à l’aide d’un ophtalmoscope à la pupille afin de vérifier l’intérieur de l’œil ainsi que les réflexes de la pupille. La coordination et les mouvements des yeux seront également vérifiés. L’ophtalmologue va effectuer plusieurs tests pour déterminer s’il existe photosensibilité.
- Un test d’acuité visuelle, à l’aide d’une échelle de Snellen (dont chaque ligne diminue en taille).
- Une mesure du champ visuel, avec la projection de points ou flash lumineux sur un fond noir.
- Un test de mise au point pour vérifier la capacité de mise au point à différentes distances.
- Tonomètre sans contact : de l’air est projeté sur la cornée pour vérifier la pression.
- La Lampe à fente va examiner la cornée, l’iris et le cristallin pour déceler la présence d’anomalies.
Le développement de la photophobie peut avoir des causes différentes. Ainsi, l’opacité du cristallin de l’œil et donc le développement de la cataracte, peut en être une. L’Uvéite, inflammation à l’intérieur de l’œil qui affecte une ou plusieurs des trois parties de l’uvée: (iris, le corps ciliaire et choroïde) peut également entraîner une certaine intolérance à la lumière. C’est d’ailleurs l’inflammation de cette région antérieure de l’œil qui est la cause la plus fréquente de la photophobie. En effet, c’est l’iris qui contrôle la taille de la pupille et par conséquent l’entrée de la lumière. Il y a une contraction douloureuse des muscles au passage de la lumière dans l’œil lorsqu’il est enflammé.
La consommation de drogues, de médicaments et autres psychotropes peut également être à l’origine d’une dilatation de la pupille et entraîner des cas de photophobie sur le long terme. La dilatation peut aussi être la conséquence d’une conjonctivite, d’un ulcère de la cornée, d’une carence en vitamine B2.
Comment traiter la photophobie ?
Bien entendu, lorsque l’on constate des signes caractéristiques de la photophobie (sécheresse oculaire, irritations des yeux, troubles de la vue, besoin de plisser voire de fermer les yeux au contact de la lumière…) est de consulter un ophtalmologue. Après ses tests, le médecin pourra orienter le sujet sur ce qu’il faut ou ne faut pas faire. Il n’est pas nécessaire de porter des solaires à l’intérieur. En effet, cela n’aurait comme conséquence que d’aggraver la photophobie.
Pourtant, un équipement adapté peut avoir des conséquences bénéfiques. L’utilisation de verres antireflets permet de réduire le reflet de surfaces réfléchissantes, comme des fenêtres, de l’eau, la route, la neige. Les verres polarisés offrent également une réduction des reflets e surfaces lumineuses. Il faut impérativement équiper ses verres de filtres UV en préférant une protection contre les rayons UVA et UVB.
Les verres teintés ont une bonne utilité. Ils empêchent certaines longueurs d’onde de la lumière de pénétrer dans les yeux et de créer un inconfort. Vous pouvez relire notre article sur les verres teintés pour orienter au mieux les clients sur la couleur à choisir.