Les innovations contre les pathologies de l’oeil
En moins de vingt ans, le domaine de l’ophtalmologie a connu un véritable essor. Il permet aujourd’hui de corriger la plupart des anomalies de la vision et d’améliorer la prise en charge de pathologies comme le glaucome et la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge). Tour d’horizon des innovations contre les pathologies de l’oeil.
La chirurgie oculaire
La chirurgie de l’oeil peut être une solution en cas de myopie, de presbytie, de cataracte, ou même de glaucome. Pour réaliser ces opérations, c’est la chirurgie réfractive au laser qui est le plus souvent utilisée. Et puisque l’oeil est un organe très sensible, qui requiert des soins exigeants, l’anesthésie est une nécessité, même si elle reste la plupart du temps locale. Ces opérations, extrêmement courantes, sont faciles à réaliser et indolores. Surtout qu’aujourd’hui, chaque patient bénéficie d’une chirurgie personnalisée, adaptée à son cas.
Pour faciliter ces opérations, il existe aujourd’hui des systèmes de visualisation 3D avec un écran ou même des lunettes 3D. Grâce à ces dispositifs et à leur excellente qualité d’image, les chirurgiens visualisent mieux les manipulations qu’ils effectuent et adoptent une meilleure posture de travail. Ce qui réduit grandement leur fatigue. Ils offrent également la possibilité à des collègues de suivre l’opération en direct et d’apporter leur expertise, même s’ils sont à l’autre bout du monde.
De nouvelles molécules
Si les techniques chirurgicales sont en plein essor, c’est aussi le cas du développement des molécules qui permettent de cibler les différentes structures de l’oeil. Des techniques très efficaces, notamment pour soigner les pathologies comme le glaucome ou la DMLA. Dans le cas du glaucome, elles sont utilisées dans du collyre que l’on applique dans l’oeil, afin d’alléger la pression intra-oculaire provoquée par cette maladie. Pour soigner la DMLA, les molécules sont injectées dans le gel de l’oeil et bloquent l’évolution de la maladie et la baisse de vision, à condition d’être administrées à temps.
Mais cette technique ne fonctionne qu’en cas de DMLA humide. L’autre forme de cette maladie – la forme sèche – reste encore aujourd’hui une maladie incurable.
Les implants
Autrefois réservée à un rôle d’accompagnement, la médecine offre aujourd’hui de réelles solutions aux personnes qui perdent la vue. Parmi elles, les implants rétiniens. L’idée est de remplacer en partie les cellules photoréceptrices de la rétine, atteintes en cas de rétinopathie pigmentaire ou de DMLA. Grâce à ces implants, les signaux lumineux sont à nouveau perçus et les neurones rétiniens stimulés. Ce qui permet une amélioration significative de la vision, voire de la recouvrer totalement. L’Institut de la vision est pionnier dans ce domaine.
Seule une centaine de patients non-voyants dans le monde ont déjà pu bénéficier de cette technologie. Les médecins espèrent pouvoir la généraliser, mais aussi traiter les personnes malvoyantes.
On peut déjà parier que dans les cinq prochaines années, l’implant rétinien fera partie de l’arsenal thérapeutique !