Distributeur automatique de lunettes : l’opticien 2.0 ?
Ouverts 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 et aux emplacements stratégiques : les distributeurs automatiques ont une place de choix dans la transformation du retail à l’ère de la digitalisation des points de vente. Véritable culture au Japon où l’on trouve de tout dans ces automates, le phénomène semble avoir atteint le marché français de l’optique. Focus sur Eyes Corner, un distributeur automatique de lunettes et produits optiques 100% français qui bouscule les codes établis !
Des rues japonaises…
Le Japon est le pays qui dénombre le plus de distributeurs automatiques au km² au monde ! Avec une variété sans fin de produits en tout genre, il est logique qu’il ait vu naître en 2012 le premier concept de distributeur automatique de lunettes. Précurseuse, la marque JINS avait en effet mis en vente sa gamme de lunettes anti-lumière bleue dans des automates placés dans des galeries marchandes . Ces machines ressemblaient à celles que l’on trouve aujourd’hui dans certaines piscines pour acheter des lunettes et bonnets de natation.
…aux aéroports français !
C’est cependant en France qu’a été développé le premier véritable distributeur automatique de lunettes et produits optiques dédié avec Eyes Corner – Optic to Go ! Le concept, toujours en phase de test, est celui d’Ambre Garcia, une opticienne et entrepreneure qui revisite ainsi l’optique à emporter.
Stratégiquement installé à l’aéroport de Bordeaux, le distributeur automatique de lunettes high-tech Eyes Corner n’a pas pour objectif de venir marcher sur les platebandes des opticiens traditionnels ! Il s’agit plutôt d’un service complémentaire qui permet de dépanner avec une offre d’une quarantaine de références consacrées aux personnes en transit. Qu’elles soient étourdies, ou maladroites ! Des solaires mixtes pour adultes et enfants y côtoient des lunettes de lecture (l’automate propose d’ailleurs un test de lecture pour optimiser la sélection de la dioptrie) et des solutions d’entretien pour lentilles de contact, ainsi que des accessoires optiques. L’offre se veut accessible, qualitative et promeut les produits français !
Le marché de l’optique évolue sans cesse et doit s’adapter aux nouvelles tendances du retail comme la phygitalisation. Des concepts présentés lors du salon optique Guangzhou International Optics Fair allaient d’ailleurs dans ce sens. Des mini-boutiques autonomes (sans personnel) de quelques m² y étaient présentées. Celles-ci pourraient délivrer immédiatement des lunettes correctives pré-montées après un essayage virtuel et un paiement via smartphone. À mi-distance entre les boutiques physiques et la vente en ligne, ces concepts pourraient-ils pour autant s’adapter aux particularités du marché français ?