Les maladies oculaires fréquentes chez les personnes âgées
À l’occasion de la journée mondiale de la vue, Eyes-Road laisse tribune libre au portail bonjoursenior.fr. Dédié au bien vieillir qui informe, accompagne et aide les seniors à comparer produits et services. Léa Calvez nous parle des maladies oculaires fréquentes chez les personnes âgées.
Avec l’âge et surtout après 60 ans, des troubles oculaires spécifiques peuvent apparaitre ; il s’agit essentiellement de cinq pathologies : la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), la blépharite, qui est une inflammation de la paupière, cependant sans conséquence sur la vue, la cataracte, le glaucome et la presbytie, auxquelles on pourrait ajouter la rétinopathie liée au diabète.
Certaines affections, courantes chez les seniors, comme l’hypertension ou l’arthrite peuvent aussi endommager la vue, parmi leurs effets.
Pour ces pathologies spécifiques, qui ont des conséquences, non seulement sur le bien être des personnes qui en sont atteintes, mais également sur leur vie sociale, des traitements existent, outre la prévention.
Nous retiendrons les quatre principales : la presbytie, la cataracte, le glaucome et la DMLA.
Maladies oculaires chez les personnes âgées : La presbytie
La presbytie est une évolution naturelle de la vue, avec le vieillissement du cristallin, qui ne peut donc être prévenue et apparait dès 40 ans, touchant près de 30 millions de personnes en France. Elle se manifeste par des difficultés à voir de près, avec une dioptrie comprise entre 0,5 et 3,5 (unité de distance focale), qui se stabilise vers 60 ans. La presbytie peut se traiter de deux façons :
- Des lunettes avec des verres ou des lentilles adaptées à la vue de près prescrits par un ophtalmologue, à changer tous les 2 ans selon l’évolution de l’affection ; c’est la solution la plus usitée.
- La chirurgie au laser, plus onéreuse (environ 3.000 €) et moins utilisée, qui nécessite un bilan ophtalmologique et permet d’éviter les lunettes.
La cataracte
Il s’agit de l’opacification partielle ou totale du cristallin entrainant une baisse progressive de la vue avec une gêne à la lumière ; elle apparait à partir de 65 ans ; il s’agit de la cataracte sénile qui concerne les seniors (il en existe d’autres formes).
En dehors des traitements du diabète, il n’existe pas de véritable prévention s’agissant d’une dégénérescence, sauf à adopter une bonne hygiène de vie : protéger ses yeux des ultra violets, manger beaucoup de fruits et légumes, cesser de fumer, etc.
La principale thérapie de la cataracte est l’opération qui s’est banalisée avec 825.000 personnes concernées (en 2017) ; il s’agit d’une opération ambulatoire et rapide (2 à 3 heures).
Il existe aussi des traitements médicamenteux depuis 30 ans sous forme de collyre mais peu répandus.
Le glaucome
Il s’agit d’une lésion du nerf optique liée à une hypertension interne de l’œil. La vision périphérique de l’œil est d’abord affectée et sans traitement, elle peut conduire à la cécité. Après 40 ans, ce sont 1 à 3 % de français qui sont touchés, proportion qui passe à 10 % après 70 ans, soit un million de personnes.
La forme la plus répandue est le glaucome à « angle ouvert » (90 % des cas) et, la seule prévention possible est de surveiller et traiter l’augmentation de la pression oculaire. Le traitement, quant à lui, consiste essentiellement à prescrire un collyre adapté par l’ophtalmologue ainsi qu’un inhibiteur de l’anhydrase carbonique (enzyme responsable de la tension oculaire).
LA DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge)
Il s’agit d’une atteinte de la macula, zone centrale de la rétine, qui entraine un trouble de la vision : déformation des images et des lignes droites. Cette affection oculaire touche 1 à 2 % des 50-60 ans, 25 % des 70-80 ans et plus de la moitié, au-delà.
La DMLA peut conduire à la cécité partielle et sa prévention réside dans la lutte contre le tabagisme et une alimentation riche en antioxydants, lutéine (caroténoïde), et DHA (OMEGA 3 pour faire simple), sans compter des dépistages réguliers pour optimiser le traitement.
La thérapie de la DMLA humide (avec formation de nouveaux vaisseaux sous la rétine, peut se traiter, avec des injections intra oculaires associés à un médicament anti facteur de croissance par opposition à la DMLA sèche avec dégénérescence (la plus fréquente et la moins sévère), sauf à consommer des antioxydants.
En conclusion, il est important pour les seniors de pratiquer des dépistages réguliers pour limiter les conséquences des principales maladies oculaires chez les personnes âgées. Il convient surtout de prendre les mesures qui s’imposent tout en suivant les conseils préventifs, sauf pour la cataracte pour laquelle il est difficile d’échapper à l’opération.
