Opticiens : Pourquoi se spécialiser en Basse-Vision ?
Il fut un temps où l’opticien était davantage considéré comme un vendeur de lunettes plutôt qu’un professionnel de santé. C’est moins le cas aujourd’hui. L’apport et le conseil des opticiens permettent clairement de diriger les patients vers le meilleur choix pour leur santé. Une spécialité vient renforcer cette opinion : la basse-vision. On vous donne dans cet article quelques arguments en faveur de cette spécialisation.
La basse-vision comme mission de santé publique
Le groupement Optic 2000 a organisé en janvier dernier son 10ème colloque basse-vision. Ce fut l’occasion de mentionner une activité qui fait la part belle à de connaissances techniques bien entendu, mais aussi à de grandes valeurs humaines. Si l’engagement de l’opticien envers sa mission de santé publique n’est pas à démontrer, cette spécialisation lui offre la possibilité de s’ouvrir à un autre domaine.
En France, la basse-vision touche principalement les personnes âgées (2 millions de cas environ), même si l’on compte près de 12 000 enfants qui en souffrent. C’est surtout la prise en charge qui va s’avérer différente.
Tout d’abord, les outils mis à disposition des personnes touchées seront davantage d’ordre technologique et donc plus faciles à prendre en main par les jeunes. La perception de la basse-vision est aussi tout à fait différente entre un jeune qui a la vie devant lui et une personne âgée qui aura l’impression de subir une dégénérescence de plein fouet.
Ce travail d’approche entre complètement dans la mission que l’opticien spécialiste en basse-vision s’est donnée. Mais il ne faut pas croire que cela sera plus évident de traiter un enfant qu’un adulte. Car il lui faudra faire preuve de pédagogie auprès des parents d’abord, puis de l’enfant, pour l’aider à apprivoiser cette difficulté et tous les outils mis à sa disposition.
Un domaine qui demande à l’opticien de s’adapter
Se spécialiser en basse-vision nécessite deux autres fondamentaux : établir un plan sur le long-terme avec son patient, et être en capacité de travailler avec une équipe de professionnels qui ne font pas, d’ordinaire, partie de son domaine et de ses contacts.
C’est ainsi qu’un opticien peut-être amené à converser avec un psychomotricien, un pédiatre, un psychologue, un infirmier, un tuteur et bien d’autres parties.
Un plan de suivi sur le long-terme sera gage d’un accompagnement précis et personnalisé, renforçant encore cette qualité de service, sans que cela ne relève d’une volonté toute-commerciale.
Oser se spécialiser en basse-vision, c’est donc tout autant offrir un service particulier à ses patients, que permettre de se développer humainement, ou encore apprendre et évoluer grâce à l’apport d’autres professionnels, qu’ils viennent du domaine de la santé ou non. C’est donc une spécialité qui ne manque ni d’atouts ni de demande. Il ne tient qu’à vous d’en étendre le réseau.
Source: Essentiel de l’Optique