Santé visuelle : traiter le Kératocône
Touchant le plus souvent les adolescents, le kératocône est une maladie encore assez méconnue qui affecte la cornée et provoque un amincissement et un bombement de cette dernière. Détectée grâce à une analyse de la topographie cornéenne réalisée par l’ophtalmologue, il existe désormais plusieurs façons de traiter le kératocône. Et quelques bons conseils sont toujours à prodiguer.
Des symptômes annonciateurs
Le kératocône se déclare le plus souvent entre 10 et 20 ans, avec une évolution plus rapide vers l’âge de dix-huit ans. L’amincissement de la cornée déforme la vision en la rendant plus floue et un diagnostic associant une myopie et un astigmatisme peut révéler la formation du kératocône.
Il convient d’être particulièrement vigilant pour les personnes dont les membres de la même famille ont été affectés, celles qui développent allergies, eczéma, asthme ou encore les personnes souffrant de trisomie 21.
Pour ceux qui développent la maladie, il est impératif de ne jamais se frotter les yeux pour ne pas l’aggraver.
Traiter le kératocône en fonction de l’avancée de la maladie
Tout d’abord, il convient d’évaluer la gêne occasionnée par la maladie, avant de discuter du traitement à préconiser.
Il faut savoir que dans certains cas, notamment pour les plus favorables, il est possible de stabiliser le kératocône et d’améliorer la vision déformée.
Pour cela, le simple port de lunettes peut être envisagé mais les lentilles de contact promettent en général d’être plus efficaces (elles sont utilisées pour la moitié des patients) car elles permettent d’éliminer une bonne partie des irrégularités de la cornée.
C’est lorsque ces dernières ne sont plus efficientes qu’il convient de passer à la chirurgie.
La greffe comme dernier recours du kératocône
Il existe désormais plusieurs techniques pour traiter le kératocône de manière chirurgicale.
Tout d’abord, le cross linking cornéen (ou photothérapie UVA) permet de stopper l’évolution de la maladie grâce à l’action d’un rayon UV sur une cornée imbibée de riboflavine.
La mise en place d’anneaux intracornéens est préconisée pour les patients qui ne supportent pas les lentilles. Cette technique a récemment évolué et permet d’améliorer l’acuité visuelle des patients dans 70% des cas.
Plus rares, les implants toriques sont possibles lorsque l’astigmatisme est stable mais trop développé pour être corrigé par des lentilles.
Enfin pourra être proposée la greffe de cornée, dans le but non plus de stabiliser la maladie mais bel et bien de la soigner. Cependant, il s’agit là de la technique la plus risquée et elle doit donc n’être qu’une option de dernier recours…