Prendre une photo, enregistrer une vidéo, faire une recherche ou demander un itinéraire… Tout cela est désormais possible sans avoir à sortir son smartphone grâce aux lunettes connectées. Mais quelques années après sa naissance, cette technologie n’a pas fini de se développer.
Comment ça marche ?
On en parle beaucoup, mais peu savent vraiment comment elles fonctionnent. Munies d’une caméra haute-définition, d’un micro, d’un récepteur audio et d’un mini écran dirigé par commande vocale, il suffit aux lunettes connectées d’une simple connexion Wi-Fi pour être opérationnelles. Avec elles, il est possible de filmer directement ce que l’on voit, ou bien d’afficher des informations sur les verres, en surimpression sur les images réelles de son champ de vision.
Exemple d’une journée avec des lunettes connectées dans FUTUREMAG, le magazine d’Arte :
Leur premier avantage est de pouvoir être utilisées sans les mains, puisqu’on les enfile comme des lunettes classiques. Pas besoin, donc, de les tenir pour pouvoir les utiliser. Les mains sont libres pour pouvoir activer une application, ou pour effectuer des actions précises et ciblées. Ce qui ouvre un champ de possibilités quasiment infini : médecine, sécurité, militaire… En février dernier, par exemple, au centre hospitalier Saint-Grégoire de Rennes, c’est avec des Google glass sur le nez qu’un docteur a effectué une intervention particulièrement complexe, permettant à l’un de ses collègues de le suivre en direct depuis le Japon.
Une offre qui se développe
Dès l’émergence de cette technologie, quelques marques se sont saisies du phénomène. En première ligne : Google avec ses Google Glass. Sur le marché depuis fin 2013, elles avaient, à l’époque, fait beaucoup parler d’elles, sans pour autant provoquer le raz-de-marée attendu.
D’autres enseignes ont ensuite suivi le mouvement. Parmi les plus célèbres, Oculus avec son Oculus Rift, mais aussi des marques françaises, comme Optinvent et ses lunettes ORA. La start-up a d’abord lancé des lunettes de réalité augmenté à destination des professionnels, avant de créer fin 2015, une version plus grand public : l’ORA-X. Au premier abord, on dirait un casque audio classique. Mais il s’agit, en fait, d’un mini-ordinateur doté d’un écran transparent, qui est placé directement dans le champ de vision de l’utilisateur. Ainsi, il est possible de jouer à des jeux, de regarder des films ou des vidéos, mais aussi de faire des photos. L’ORA-X est actuellement disponible en pré-commande. Son prix, s’il reste plus accessible que celui des Google Glass, s’élève tout de même à 349 dollars.
Lunettes connectées… Et plus encore
Aujourd’hui, le champ de fonctionnalités offert par les lunettes connectées est presque infini. Il existe, par exemple, des lunettes intelligentes qui permettent de suivre facilement son activité physique. Ce sont les Level, créées par le groupe VSP Global. Comme les bracelets fitness, elles comptent le nombre de pas, les calories brûlées et le temps passé à s’activer, à l’aide de différents capteurs cachés dans la monture. Une simple connexion avec son smartphone par bluetooth permet ensuite de récupérer les données mesurées.
Mais l’information qui a fait le plus de remous ces derniers jours en matière d’optique, c’est l’annonce de la sortie des nouvelles lunettes de soleil Spectacles, lancées par Snapchat. Équipées de deux mini caméras, elles peuvent capturer, suite à une simple pression sur les branches, des films de 10 secondes – la durée classique d’un « snap » sur l’application mobile. L’idée est ensuite de transférer ces vidéos sur son smartphone et de les partager à ses amis. Vendues 130 dollars, elles seront disponibles en trois couleurs : noir, bleu et rouge. De quoi faire rebondir le marché des lunettes connectées ?
C’est peut-être le moment d’investir et de s’engouffrer dans la brèche ? 😉
Après le prêt-à-porter, c’est au tour de l’optique d’adopter progressivement la tendance du sur-mesure. Lassés des montures standardisées qu’ils retrouveront partout, les clients sont de plus en plus demandeurs de lunettes uniques qui collent parfaitement à leurs envies. Panorama de toutes les solutions optiques du sur-mesure, qui révolutionnent le marché.
Les lunettes customisables
Ce désir de sortir du lot, les fabricants de montures l’ont bien compris et ont adapté leurs offres pour répondre à cette nouvelle tendance. Certaines marques comme Dilem proposent donc des lunettes avec faces et branches interchangeables en polymère. 500 faces et 900 branches sont disponibles. Autant dire que les possibilités sont infinies (450 000 combinaisons, cela laisse songeur…). Et pour celles et ceux qui hésiteraient face à ce choix vertigineux, Dilem propose également un simulateur en ligne, pour découvrir à quoi ressemblent leurs associations préférées.
Mais là où chez Dilem, il s’agit d’assembler des éléments déjà créés, Zenka propose à ses clients de tout choisir de A à Z : forme et couleur de la monture, mais aussi faces à clipser sur les lunettes. Il est également possible d’ajouter des motifs sur les clips, dont certains sont semi-transparents et laissent apparaître la couleur de la monture en dessous, pour plus de personnalisation. Selon les modèles, on peut aussi choisir la forme et la couleur des branches. Ce qui frappe chez Zenka, c’est l’originalité de certains designs, que l’on est sûr de ne retrouver chez personne d’autre.
Tout comme Dilem, la marque propose un simulateur en ligne. Celui-ci est très détaillé et permet toutes les folies. Il indique également de nombreuses informations sur chaque monture et chaque clip (origine, matière, dimensions, etc). L’assurance de faire un choix éclairé !
L’impression 3D
Pour encore plus de personnalisation, certaines marques ont fait le choix de se lancer dans l’inconnu : l’impression 3D. Ce procédé, en plein boom, est particulièrement adapté à l’optique, car il permet de coller à l’extrême aux attentes des clients. Grâce à des mesures précises, les montures 3D peuvent en effet s’adapter à la morphologie des visages, sans aucune limite de forme ou de design. Tout est désormais possible (ou presque) !
[Retrouvez notre article explicatif sur l’impression 3D ici]
Certaines marques de lunettes se sont déjà emparées du filon depuis quelques années. On peut citer l’exemple de Lissac, pionnier du 3D dans le domaine de l’optique, qui propose ce service dans l’ensemble de ses magasins depuis 2014, après l’avoir testé dans l’une de ses boutiques parisiennes. Les prix démarrent à 520€.
Ont ensuite suivi d’autres marques, dont le lunetier Aoyama Optical France, qui a lancé fin 2015 sa collection de montures imprimées en 3D. Elle s’intitule « We DDD » (prononcer « We 3D »). Pour customiser leurs modèles, les clients ont le choix entre 9 coloris unis, mais aussi une sélection de motifs. Autres avantages permis par la 3D : les montures sont personnalisées aux mesures de chacun et livrées en moins de 15 jours, pour un prix de vente de 200€. Ici, le bas prix et la rapidité d’exécution sont un argument marketing à part entière.
La personnalisation ultime
Si Lissac et Aoyama n’ont consacré qu’une collection à l’impression 3D, d’autres enseignes ont choisi de faire reposer leur concept sur cette innovation. C’est le cas de la marque française Glass Yourself. Son concept ? Permettre à chaque client, qu’il soit opticien ou particulier, de dessiner lui-même ses propres lunettes.
Il existe, évidemment, des paires déjà créées, que l’on peut commander toutes prêtes. Mais là où l’enseigne se démarque, c’est qu’elle propose aux opticiens indépendants, aux designers, ou aux créateurs de lunettes, de vêtements, ou d’accessoires de créer eux-mêmes leur monture. Pour cela, il leur suffit d’envoyer leur dessin à Glass Yourself, qui les accompagnera ensuite sur tout le process de création. La marque leur fera ensuite parvenir leurs montures imprimées en 3D. A noter que cette proposition est également ouverte aux particuliers qui sauraient designer en 3D.
Et pour ceux qui ignoreraient cette technique mais voudraient tout de même dessiner leur propre monture, Glass Yourself dispense des formations de DAO (dessin assisté par ordinateur) dans ses locaux de Roubaix, pour apprendre aux élèves à designer en 3D. Les créations des designers en herbe pourront même être proposés à la vente sur le site de Glass Yourself, si la forme plaît à la marque… Après avoir été baptisées par leur créateur !
Tout est donc possible grâce au sur-mesure dans l’optique… Pour surtout, ne plus jamais avoir les mêmes lunettes que son voisin 😉