myodésopsie

 

Nous avons tous eu l’impression que des petites mouches volaient tout proche de notre œil. Il s’agit en réalité de petits corps flottants qui passent dans notre regard. C’est ce qu’on appelle la myodésopsie. Ce phénomène est parfois soulevé par des patients qui s’interrogent légitimement. Voici quelques informations en cas de doute.

 

La myodésopsie : un phénomène entoptique

 

La myodésopsie est ce qu’on appelle un phénomène entoptique. Cela signifie qu’il s’agit d’un effet visuel dont l’œil est la source et qui est provoqué par une agglomération de débris de cellules dans le vitré. En vieillissant, ces débris cellulaires ont tendance à augmenter. Même si, dans la plupart des cas, il n’y a pas lieu de s’inquiéter, il faut savoir que l’apparition de ces corps flottants peut être la conséquence de plusieurs aspects. Parmi eux, le stress et la fatigue peuvent faciliter grandement la myodésopsie. Particulièrement lorsque l’on passe beaucoup de temps sur les écrans.

 

Mais l’apparition de corps flottants peut aussi marquer la conséquence d’une carence en vitamine (notamment B12) ou en fer. Après 45 ans, un décollement postérieur du vitré (DPV) peut survenir. Le gel se décolle et déplace les débris cellulaires en de fines particules en suspension. Ce phénomène est favorisé par la myopie.

 

La myodésospie est très fréquente, et un grand nombre de personnes l’ont déjà expérimentée, parfois sans même s’en rendre compte. Mais comme nous l’avons vu, il faut parfois s’en inquiéter car elle est un signal qu’envoie notre corps en cas de fatigue ou de stress.

 

Toutefois, en cas d’apparition constante et prolongée, il convient tout de même de proposer un examen du fond d’œil avec dilatation pupillaire dans le but de vérifier qu’il n’y pas de déchirure de la rétine, car cela augmente les risques de décollement de la rétine, ce qui est bien plus grave.

 

 

Comment s’en débarrasser ?

 

Il est possible d’agir sur la myodésopsie. En effet, en tant que marqueur de stress ou de carence, ce phénomène peut être atténué. Pour cela, il faut conseiller aux personnes atteintes de privilégier le repos, et cela passe par un sommeil renforcé et de qualité. Le nombre d’heures de sommeil, s’il est important, n’est pas le seul critère à prendre en compte. Pour bénéficier d’un sommeil réparateur, il convient de se retirer des écrans au moins une heure avant d’aller se coucher. Les écrans étant eux aussi des causes de l’accumulation de débris cellulaires, ils convient d’en réduire l’usage autant que possible.

 

Une alimentation équilibrée aidera à combler les carences en vitamine et en fer. Les aliments riches en vitamine A, C et B12 sont à privilégier. Vous pourrez retrouver une liste d’aliments dans notre article sur l’alimentation.

 

Enfin, si la myodésopsie s’avère intolérable, une intervention chirurgicale peut être pratiquée. Elle consiste à retirer le vitré et à le remplacer par une solution physiologique.

Ansostyle-opticienne-influenceuse

 

Anne-Sophie Lapetitte est plus connue sous le pseudonyme Ansostyle. Désireuse de promouvoir l’optique autrement, elle publie quotidiennement sur les réseaux, et s’adresse aussi bien à ses clients qu’à ses collègues et ses concurrents. Interview.

 

Bonjour Anne-Sophie, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Bonjour, je m’appelle Anne-Sophie Lapetitte. Je suis opticienne depuis 11 ans, et propriétaire d’un magasin indépendant à Antibes depuis 5 ans.
J’ai également une deuxième activité d’influenceuse sur Instagram, Facebook, Youtube, Linkedin et Tiktok sous le nom d’Ansostyle.

Vous avez plus de 20 000 abonnés sur Youtube, 100 000 sur Instagram, et êtes présentée comme l’opticienne qui a « conquis les réseaux sociaux.» Comment parvenez-vous à gérer présence digitale et gestion de votre magasin à Antibes ?

C’est une vraie organisation au quotidien entre mes deux activités. C’est la quantité de travail au magasin qui rythme mes journées. Dès que l’activité au magasin est plus calme, je me consacre à mes réseaux. Je me prévois aussi des plages horaires dédiées (souvent le midi et parfois le soir ou les week-end). Et je veille toujours à améliorer mon organisation de travail pour être la plus efficace possible.

 

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« Je souhaiterais collaborer avec un verrier pour communiquer davantage sur la santé visuelle »

 

Vous avez ouvert votre magasin « La Petite Lunette » à 29 ans, vous créez des chaînettes personnalisées pour les montures…D’autres projets sont-ils en cours pour cette année 2023 ?

Pour cette année 2023, je compte surtout développer ma clientèle au magasin, j’ai d’ailleurs plusieurs idées pour y parvenir. En ce qui concerne Ansostyle, je tiens à garder mes partenaires actuels. Mais je souhaiterais également collaborer avec un verrier pour communiquer davantage sur la santé visuelle. Et enfin, j’aimerais beaucoup travailler pour un magazine. 
Aussi, je ne serais pas contre ouvrir un deuxième magasin mais je me laisse le temps. Et puis qui sait, de nouvelles opportunités pourraient s’offrir à moi ? Je suis toujours à la recherche de nouveaux projets !

Sur le blog d’Eyes-Road, nous mettons régulièrement en avant les innovations qui font l’optique, qu’elles soient technologiques, structurelles, organisationnelles, éthiques et sociales…Quel regard portez-vous sur l’évolution du secteur ?

Je pense que l’une des principales préoccupations va rester le recrutement. Notre métier souffre d’une image faussée par les médias, c’est pourquoi j’essaie au quotidien de communiquer et que j’encourage les opticiens à faire de même. Il est important de faire envie aux nouvelles générations ! 
Mais je pense également qu’il faut prendre en compte les nouvelles demandes des salariés. Il y a eu une évolution majeure en très peu de temps, et les mentalités doivent évoluer…Enfin pour ce qui est de la communication digitale, je regarde avec enthousiasme notre secteur qui en comprend désormais l’importance !

 

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Revenons aux réseaux sociaux. Comment intégrez-vous dans votre activité leur évolution perpétuelle ? Quels sont les réseaux à privilégier selon vous, et, à contrario, ceux qui ne retiennent pas vraiment votre intérêt ?

 

C’est toute la difficulté des réseaux sociaux, ça évolue constamment ! Donc je fais une veille régulière pour intégrer les nouvelles tendances rapidement. 
Pour les opticiens, Instagram et Facebook sont des incontournables et visent une clientèle locale. Instagram permet de cibler une clientèle entre 18 et 44 ans et pour Facebook, ce sera plutôt destiné à une clientèle entre 24 et 54 ans. Enfin, Tiktok peut-être intéressant mais tout dépend du positionnement du magasin car les personnes présentes sur la plateforme sont bien plus jeunes.

 

 

Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à un jeune opticien diplômé qui souhaite ouvrir sa boutique et/ou développer sa présence digitale ?  

 

Je leur conseille de me suivre sur Instagram et LinkedIn parce que je donne justement plein de conseils à ce sujet. 
Concernant l’ouverture d’une boutique, je pense qu’il faut prendre son temps. C’est important de s’informer un maximum. J’ai souvent l’impression que c’est fait au feeling, sans étude de marché, et sans trop savoir où ils vont. Pourquoi pas se rapprocher d’opticiens déjà à leur compte pour discuter du projet avec eux ? Je sais aussi qu’il existe des services d’accompagnement dans certaines centrales d’achat. 
Et en ce qui concerne la présence digitale, pour se développer, je leur conseillerais de se focaliser sur Facebook et Instagram au départ. Les contenus peuvent être relayés sur les deux plateformes. Ce qui est primordial et souvent oublié, c’est d’avoir une bio Instagram et une section « À propos » sur Facebook qui répondent à toutes les questions que pourraient se poser de nouveaux clients : lieu du magasin, horaires, spécificités (opticien créateur, pour les enfants, etc…). Et surtout, en parler un maximum à ses clients !

 

Un grand merci à Ansostyle pour ses réponses !