Lors du dernier Silmo, le groupe ALL proposait une conférence sur le syndrome de déficience numérique (DES pour Digital Eyestrain Symptoms). Face à l’ultra présence des écrans dans leurs vies, beaucoup de français se disent préoccupés. Mais qu’en est-il réellement ? Ce syndrome est-il inéluctable ? On tente d’en savoir plus.
Le syndrome de déficience numérique : les écrans dans le viseur
Pour une immense majorité de français, l’impact des écrans dans nos vies est source d’inquiétude. Pour 84% d’entre eux, ces écrans, qui se déclinent à n’en plus finir, abîment la vue. Un sur deux serait prêt à payer davantage pour être mieux protégé.
L’inquiétude des parents face à cette recrudescence du numérique est compréhensible. Surtout que le temps passé devant les écrans, pour les adultes comme pour les enfants, est en constante et logique augmentation.
Cette utilisation intensive aura, on le sait, des conséquences sur notre vue. Notre mode de vie a évolué, notamment depuis l’apparition des smartphones, enclenchant par là un virage sans précédent. En 2007, un syndrome est clairement identifié. C’est le Digital Eyestrain Symptoms (DES), en français Syndrome de déficience numérique.
Des symptômes que beaucoup ressentent déjà
Mais comment ce syndrome se caractérise-t-il ? En réalité, il s’agit de toutes les résultantes d’une exposition régulière aux écrans et notamment à la lumière bleue.
Maux de tête, yeux qui piquent, sensation de fatigue visuelle, sécheresse oculaire, mais aussi douleurs dans la nuque, les épaules, le dos, difficulté d’attention…sont tous à mettre en corrélation avec un mode de vie qui a subitement changé.
Christophe Fontvieille, du groupe ALL, explique que la qualité de notre vision binoculaire dépend de l’effort qui est fait pour pouvoir fusionner deux images d’un même stimulus vu en condition simultanée.
75% de la population souffre d’hétérophorie, qui est une déviation de l’axe de la vue constatée quand les yeux sont au repos. Dans la majorité des cas, pour maintenir l’axe, on doit faire un effort fusionnel qui se fait normalement sans difficulté. Mais parfois cet effort devient trop important.
La forte présence d’écrans dans nos vies actuelles renforce le risque de faire cet effort appelé « décompensation hétérophorique. »
Avec l’utilisation des ordinateurs et l’arrivée des smartphones, c’est aussi notre posture qui est mise à mal. Douleurs cervicales, syndrome du canal-carpien, lombalgie et bien d’autres sont aussi des symptômes de DES.
Point important, l’arrivée du smartphone a encore rapproché les écrans. Quand la télévision se tenait encore à quelques mètres, notre téléphone se tient à 20 ou 30 centimètres.
Accompagner les clients et prendre des mesures
Face à ce constat, on peut déjà établir une liste concrète de maux qui surviendront de plus en plus dans les années à venir. Il est donc important de bien conseiller les clients, de les sensibiliser et de les mettre en garde face à une utilisation parfois trop intensive, ou alors pour leur donner les clefs d’une utilisation plus raisonnée.
Des experts en santé visuelle existent et peuvent accompagner les professionnels afin de les aider, dans un premier temps, à détecter ce syndrome et, dans un second temps, à mieux conseiller leurs clients.
C’est fait ! Une nouvelle décennie se présente à nous. Comme chaque début d’année, nous profitons de l’occasion pour vous présenter les cinq articles du blog optique qui ont été les plus lus sur l’année 2019. C’est aussi l’occasion de souhaiter à tous une excellente année 2020.
Recyclage des lunettes : elles aussi ont le droit à une seconde vie !
Comme l’an passé, preuve qu’une conscience écologique certaine se déploie chez les acteurs de l’optique, notre article sur le recyclage des lunettes arrive en tête des articles les plus lus sur 2019.
Il est vrai que les paires de lunette inutilisées en France ne manquent pas, puisque, d’après un sondage réalisé par notre adhérent Atol en 2015, on en compterait environ 100 millions !
Recycler ses vieilles paires revient à fournir des équipements aux plus nécessiteux, notamment dans les payes en voie de développement, qui représentent 90% des déficients visuels dans le monde. Un chiffre effarant dû aux difficultés d’accès aux soins comme aux dispositifs médicaux.
Retrouvez ici notre article sur le recyclage des lunettes.
Filtre anti-lumière bleue : les lentilles aussi !
En seconde position, on trouve un article alliant santé et haute technologie. La problématique lumière bleue est toujours préoccupante et, si l’on connaît bien les traitements des verres pour les montures optiques, on n’est pas toujours au fait de celui qui peut être appliqué sur les lentilles de contact.
Pourtant, les porteurs de lentilles aussi peuvent être protégés par un filtre anti-lumière bleue car certaines lentilles possèdent un filtre de blocage sélectif de la lumière bleue, sont souples, à renouvellement mensuel, et ont l’avantage de filtrer les rayons UVA et UVB.
Pour découvrir ou redécouvrir l’article sur les lentilles et le filtre anti-lumière bleue, suivez le lien.
Assurance, garanties… : quel service après-vente chez les opticiens ?
C’est notre article sur le service après-vente chez les opticiens qui ferme le podium. Et oui ! Pour un client, le prix ne fait pas tout. Le service proposé après l’achat par l’opticien permettra à ce dernier de se démarquer.
Il s’agit surtout de soulager le client de démarches trop contraignantes en proposant échanges et dépannages en cas de casse ou de perte, premiers leviers d’inquiétudes pour quelqu’un qui vient de changer de paire de lunettes.
Cliquez pour relire notre article sur le service après-vente chez les opticiens.
Verres anti-fatigue ou anti-lumière bleue : que conseiller à vos clients ?
On retrouve le phénomène de lumière bleue, cette fois pour différencier les traitements du verre. Pour certains clients, la fatigue oculaire ne vient pas forcément d’une longue exposition aux écrans.
Il existe également des verres anti-fatigue. Les deux sont des verres dits de repos, mais c’est surtout le quotidien de chacun qui a besoin d’être étudié pour privilégier l’un ou l’autre.
Retrouvez tous les détails dans notre article sur les verres de repos.
Marquage « CE » : les conditions à remplir
Pour terminer ce top 5, on retrouve notre article sur les conditions pour obtenir le marquage CE. Un marquage créé dans le cadre de la législation européenne afin d’harmoniser la loi encadrant les produits vendus à l’intérieur de l’UE.
On parle bien de vente et non de fabrication. En effet, un article marqué CE peut très bien avoir été fabriqué en dehors de l’UE.
Plusieurs caractéristiques et conditions encadrent ce marquage, obligatoire pour les dispositifs médicaux.
Relisez notre article sur le marquage CE.
En 2019, la santé visuelle, l’environnement et le marketing ont donc été les thèmes les plus visités sur notre blog.
On espère que vous serez encore nombreux à nous lire en 2020 !