Recyclage-lunettes-nouveaux-systèmes

 

 

Avec l’évolution de la vue et les remboursements de complémentaire santé tous les deux ans en moyenne, la question du recyclage des lunettes se pose. En effet, la question de la production de montures fait souvent l’objet d’innovations destinées à les rendre plus durables. Mais qu’en est-il du recyclage ? Quelques acteurs en faveur d’une optique responsable ont déjà des solutions à proposer.

 

Recyclage des lunettes

 

Pour bien saisir la problématique du recyclage des lunettes, le mieux, c’est encore de mentionner les chiffres. On estime à environ 100 millions le nombre de paires inutilisées pour des raisons diverses (montures cassées, dormant dans un tiroir…) On sait qu’il existe déjà des moyens de recycler les vieilles paires de lunettes, notamment par le biais d’œuvres caritatives.

 

Des associations comme le Lions Club ou Lunettes sans Frontières, récupèrent, trient et envoient des paires qui peuvent servir au plus défavorisés.

 

Comme le mentionne justement Carole Riehl d’Optic for Good, une monture qui va servir à quelqu’un d’autre restera un déchet qui terminera, en bout de chaîne, au fond d’une benne. Le site a d’ailleurs fait l’autopsie d’une monture optique afin que l’on saisisse toute la difficulté de recyclage d’un tel objet.

 

Le site propose donc un recyclage a 100% et de manière durable. Il mentionne également de résoudre la problématique d’un objet que les opticiens connaissent bien : le calibre de présentation. Ce morceau de plexiglas a une durée de vie toute relative et termine également au fond d’une benne. Optic for Good propose donc aux opticiens de récupérer les calibres en plus des montures afin d’opérer à leur recyclage.

 

L’association a établi un processus complet de recyclage présenté dans cette infographie :

 

programme-recyclage-lunettes

 

Des lunettes recyclées transformées en…lunettes

 

 

Bien entendu, la meilleure façon de ne pas créer des déchets, c’est de ne pas produire. Mais si l’on pouvait réincarner des lunettes ? C’est le pari fou de LunelVintage, une lunetterie lancée en 2018 par Pauline Fur, chimiste de profession installée en Charentes-Maritime.

 

Pauline récupère de vieilles montures destinées à être détruites et en réalise de nouvelles, plus robustes, pour une meilleure durabilité. Partant de la maxime « Rien ne se jette, rien ne se perd, tout se transforme », les verres sont par exemple revalorisés par une créatrice de bijoux !

 

 

LUNEL+VINTAGE

 

 

L’idée de tout recycler ne s’arrête pas non plus aux lunettes : les étuis, les cartes de visite sont tous élaborés à partir de matériaux recyclés.

 

D’autres marques utilisent se servent de plastiques récupérés dans les mers (Sea2See) et les rivières (Eio).

 

De nouvelles façons de recycler nos lunettes verront sans aucun doute le jour dans les années à venir. Si les processus de recyclage ne sont jamais parfaits, ces initiatives permettent d’avancer vers plus de responsabilité. C’est ainsi que chacun y trouvera son compte, dans une société où l’un des défis majeurs reste de transformer sa façon de consommer.

 

Sources : Optic for Good, LunelVintage

les-nouveaux-labels-optiques

 

Le marché de l’optique consiste à proposer des dispositifs médicaux aux clients, ainsi que des équipements de protection (lunettes de soleil…) Il apparaît donc évident qu’il soit nécessaire de lier ce marché à des recommandations destinées aux fabricants. Pour éviter une information asymétrique, il convient de protéger également le consommateur. Plusieurs labels optiques ont donc fait leur apparition sur le marché. Ces derniers peuvent garantir aux fabricants comme aux consommateurs un savoir-faire, une continuité de service ou encore un modèle éthique.

 

Nouveaux labels optiques : du vert, beaucoup de vert

 

L’expansion démographique, le gaspillage, le recyclage des ressources pour ne citer qu’eux, nous poussent à penser, travailler, consommer différemment. La crise sanitaire mondiale de 2020 a intensifié le problème. Pour y pallier, on cherche à recycler, à améliorer, à rendre plus durable.

 

labels-ecologiques

 

Beaucoup d’entreprises, dans tout secteur, mettent en avant ce qu’elle produisent de plus « vert. » L’optique ne fait pas exception. Pour les professionnels, fabricants comme revendeurs, c’est devenu un moyen de se démarquer, de travailler autrement et de façon plus responsable.

 

Dans un précédent dossier, nous avions évoqué cette transition écologique au sein du marché de l’optique. Aujourd’hui, les nouveaux labels optiques tendent, pour la plupart, à aller dans ce sens. L’accompagnement vers cette transition était devenu la norme, on passe désormais à l’étape suivante, en récompensant les acteurs.

 

Déjà, on peut se poser la question suivante : qu’est-ce qu’une lunette écologique ? La réponse tient dans la globalité. Car choisir des matériaux durables et écologiques ne sont qu’une étape parmi tant d’autres. Une lunette écologique, c’est une démarche écologique, de la gestion des déchets aux procédés de fabrication en passant par des exigences sociales.

 

En France, les accompagnateurs s’y lancent

 

En 2019, à Monaco, une nouvelle étape est franchie. Un prix, les trophées des lunettes écologiques est en effet décerné lors des Monaco Optical Trophies. Les démarches vertes avancent alors bon train. Le magazine les lunettes écologiques proposent déjà depuis quelques temps un accompagnement destinés aux opticiens qui souhaitent accélérer leur transition.

 

chartes-optic-for-good

 

Depuis, le label Optic for Good a fait son apparition. Cette démarche, qui se veut totalement indépendante, est la première véritable appellation écologique en optique-lunetterie. Ce label vise à miser sur la transparence dans toutes les étapes de production d’une paire de lunettes, mais aussi dans l’acquisition des matières premières utilisées, ou le bien-être des salariés.

 

Pour cela, le label propose deux chartes, destinées aux fabricants et aux opticiens. En plus du respect de l’environnement, on y retrouve des critères variés, de l’engagement de l’entreprise à la gestion de la production d’une collection, en passant par les principes éthiques ou encore l’ingéniosité des matières utilisées.

 

D’autres acteurs bien connus de ce combat ont décidé de renforcer l’accompagnement des professionnels de l’optique. C’est le cas de Sébastien Bétend, opticien près de Lyon et fondateur de l’Optique. Il a désormais laissé les rênes du magasin à Julien Guyon, pour s’engager davantage auprès des acteurs. Il réalise un coaching personnalisé et une expertise en développement durable et fabrication française pour les opticiens.

 

À l’international aussi, on s’y met

 

D’autres ont décidé aussi d’avancer dans ce sens. Afin de promouvoir une industrie plus responsable et propre, d’autres labels font leur apparition. C’est le cas du label OSI pour Optical Sustainable Industry. Ce dernier, grâce à des actions environnementales, entend porter ces valeurs à un niveau international.

 

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Pour satisfaire à la promotion du label et informer tous les acteurs de l’optique, le label OSI a mis en place une journée spéciale, qui a lieu tous les 20 octobre. Comme dans le cas d’Optic for Good, une charte est attendue pour informer et sensibiliser sur les problématiques passées, présentes et futures que représentent nos modes de consommation.

 

D’autres labels, toujours en faveur d’un modèle engagé et responsable, ont récompensé les marques de l’optique. Ainsi,  le label Enseigne Responsable a été crée par l’association Génération Responsable, fondée en 2007 à l’initiative de Jocelyne Leporatti et des premiers Responsables de Développement Durable des réseaux.

 

Le but est de promouvoir, dans une perspective de développement durable, l’amélioration de la qualité environnementale et sociale des enseignes et réseaux de distribution. Optic 2000 a reçu cette distinction cinq années durant, la dernière fois en obtenant la seconde meilleure notation, toutes enseignes confondues.

 

Le label, une démarche d’engagement

 

L’occasion de rappeler que beaucoup de labels peuvent garantir aussi bien un savoir-faire, de la transparence et de la qualité. D’ailleurs, le plus célèbre des labels optiques, le label Opticien Engagé d’Essilor, continue d’apporter satisfaction aux professionnels comme aux consommateurs.

 

Grâce à six étapes clés, ce label garantit aux consommateurs une continuité de service de qualité, ainsi que des dispositifs techniques de prises de mesure haut de gamme.

 

Opticien-engage-Essilor-label

 

Les nouveaux labels optiques sont, pour la plupart, orientés vers une direction plus écologique et responsable. Face aux incertitudes liées à l’avenir, cela apparaît d’une logique implacable. Ce que l’on peut déjà mettre en avant, c’est que cette volonté d’aller vers une industrie plus verte ne se fait pas au détriment du service et de la transparence.

 

C’est d’autant plus remarquable que cela permet de laisser libre court à la responsabilisation. Cela entraîne également de facto une sensibilisation des acteurs comme des consommateurs.

 

Sources : opticforgood.fr, lunettesecologiques.com, theopticalournal, l’optique par Sebastien Betend